dimanche 29 janvier 2012

Japon : 70% des boeufs potentiellement irradiés hors contrôle



Encore un jour de doute face à des bacs remplis à craquer de morceaux de choix, persillés de gras comme les aiment nombre de Japonais. La viande est un peu chère mais dans une fourchette très raisonnable au regard des prix qui se pratiquent au Japon, mais voilà, comment savoir si le morceau que l'on s'apprête à mettre dans son panier n'est pas nocif pour la santé... Aujourd'hui en tout cas, beaucoup se seront abstenus, prudents et désabusés
Décidément, le Japon n'a pas de chance. Alors qu'il s'apprête à demander le classement de la "cuisine japonaise" au Patrimoine Mondial afin de rassurer les étrangers sur l'excellence et surtout ces jours-ci, sur l'innocuité des produits alimentaires nippons (cf:http://mdn.mainichi.jp/travel/news/20120125p2g00m0dm117000c.html ) voilà que resurgit un boomerang que l'on croyait depuis belle lurette parti pour ne plus revenir: celui du boeuf irradié dont nous avons déjà parlé ici et ici

En effet, il apparaît désormais indéniable que 70% des bêtes qui auraient dû subir l'examen sanitaire censé déterminer leur niveau d'irradiation, sont non seulement passés au travers du filet mais pire encore, ont carrément disparu dans la nature. 

Il faut dire que les examens avaient été décidés avec quatre mois de retard par rapport au début de la crise nucléaire originaire de Fukushima, et que ces examens délégués aux bonnes volontés départementales... n'étaient tout bonnement pas obligatoires (cf: http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/T120126006317.htm ). 

On ne sait donc pas où sont passés ces bestiaux, s'ils sont toujours vivants, s'ils ont été donnés à manger au Japon ou exportés, ou s'ils ont été débités en morceaux stockés dans des congélateurs industriels en attente de jours meilleurs... 

Inouï ! 

Un dossier à rebondissements qui continue de mettre à mal l'image du Japon, et qui connaît d'ailleurs depuis quelques semaines une affaire sœur puisqu'il y est question non pas de foin radioactif mais cette fois-ci de gravier également irradiés dans les jours qui ont suivi le 11 mars 2011, et dont plus de 5 200 tonnes auront été distribuées avec une célérité absolument olympique, redistribuées tout aussi rapidement à près de deux centaines d'entreprises du bâtiment (cf:http://mdn.mainichi.jp/mdnnews/news/20120116p2a00m0na015000c.html ) qui se sont empressées d'utiliser le matériaux dans leurs cimentages de routes, d'immeubles mais aussi - une fois encore pas de chance pour les petits Japonais à qui on a déjà donné à manger du boeuf irradié -

Source: citizenside

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