vendredi 7 janvier 2011

Les oiseaux tomberaient aussi à St-Augustin


Québec) Il n'y a pas qu'en Arkansas, aux États- Unis, et en Suède qu'on trouve des oiseaux morts tombés au sol de façon inexpliquée. Depuis environ trois semaines, un résidant de Saint-Augustin-de-Desmaures, Sylvain Turmel, dit avoir trouvé à différents endroits sur sa propriété environ 80 pigeons décédés.


Cet homme qui habite le 3e Rang, propriétaire d'une écurie, a remarqué les décès successifs de ces pigeons pour la première fois le 18 décembre. Il en a recensé une trentaine cette journée-là. Après qu'il eut appelé le 9-1-1, pompiers, policiers et agents de la faune se sont déplacés afin de constater la situation.

Depuis, la chute de ces pigeons s'est poursuivie. Encore jeudi et mercredi, M. Turmel a remarqué la présence de quelques oiseaux morts, que ce soit sur son terrain ou sur les différents édifices de sa propriété. Il en a aussi trouvé à l'intérieur d'une grange. Des agents de protection de la faune sont de nouveau allés sur place, au cours des deux derniers jours, afin de poursuivre l'enquête en cours dans cette affaire.

«J'en ai même vu qui tombaient et qui agonisaient au sol quelques minutes, avant de mourir, explique M. Turmel. Parfois, ça tombait comme des mouches. Il n'y a pas que chez moi que ça tombe. Chez mes voisins aussi.»

M. Turmel dit avoir appelé CHOI 98,1, jeudi, pour parler de cette situation parce que les agents de la faune lui auraient dit de ne pas alerter les médias avec son histoire d'oiseaux morts.

«Si tu me dis de ne pas faire quelque chose, c'est sûr que je vais le faire, indique-t-il. J'ai seulement été inquiet de ces chutes d'oiseaux, au début, en raison de mes chevaux. Mais ils n'ont pas du tout été affectés.»

Un porte-parole du ministère des Ressources naturelles et de la Faune, Nicolas Bégin, confirme que cinq de ces bêtes mortes retrouvées le 18 décembre ont été envoyées au Laboratoire d'expertise en pathologie animale afin que des analyses soient réalisées pour comprendre ce qui aurait pu causer leur mort. Un porte-parole de ce laboratoire, Clément Falardeau, confirme que toutes les analyses réalisées jusqu'à maintenant n'ont pas permis d'élucider la cause de ces décès.

Piste criminelle explorée
Les agents de la faune de Saint-Raymond poursuivent leur enquête. La police de Québec mène aussi une enquête afin de voir si la mort de ces oiseaux pourrait être liée à une cause criminelle.

Sans parler précisément du cas des oiseaux de Saint-Augustin, le journaliste du Soleil spécialiste en ornithologie, Jacques Samson, explique que les pigeons sont perçus comme des oiseaux nuisibles. Il souligne qu'il peut arriver que les gens les empoisonnent afin de s'en débarrasser. Les pigeons sont bruyants et leurs excréments sont très corrosifs, ce qui peut endommager les bâtisses et l'aménagement extérieur d'une maison.

«Les pigeons sont dans la bande des indésirables. Dans les mangeoires, ils prennent toute la place et ne laissent pas la place aux autres plus petits oiseaux. Quand j'entends parler d'un nombre important de pigeons morts, j'ai souvent le réflexe de penser que c'est une personne qui les a empoisonnés», a-t-il dit.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire